Principe :

Lorsqu’il existe un relâchement important de la peau au niveau de la face interne des bras ou des cuisses, une lipoaspiration isolée ne peut suffire et seule une remise en tension de cette peau est susceptible de corriger ce défaut.

L’intervention de chirurgie plastique, a pour but de réaliser l’ablation de l’excédent cutané, de réduire l’infiltration graisseuse sous-jacente et de bien suspendre la peau en profondeur (lifting des cuisses).

Projet thérapeutique :

L’opération de lifting bras et cuisses s’effectue sous anesthésie générale classique durant laquelle vous dormez complètement. Elle dure entre 1 et 2 heures et nécessite une hospitalisation de 24 heures.

L’intervention réalise l’ablation de la peau en excès après une lipoaspiration et sa remise en tension. Au niveau des cuisses, la peau est fixée au plan profond pour éviter un affaissement secondaire. En fin d’intervention, un pansement modelant par bandes élastiques est confectionné.

Suites opératoires habituelles :

Le pansement sera remplacé après 24 heures par un pansement plus léger. Au niveau des cuisses, le port d’un vêtement compressif est conseillé pendant environ un mois, nuit et jour.

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, mais, au niveau des cuisses, la période de cicatrisation peut s’avérer un peu désagréable du fait de la tension qui s’exerce sur les berges de la suture. Durant cette période, il conviendra d’éviter tout mouvement d’étirement brutal. Des ecchymoses (bleus) sont fréquemment observées.

Vous serez revu régulièrement en consultation afin de gérer les différentes étapes postopératoires. Les fils de suture seront retirés au bout d’un mois. Un arrêt de travail de 15 jours à 1 mois (cuisses) est particulièrement recommandé ainsi qu’un arrêt des activités sportives de 2 mois.

Le résultat esthétique définitif ne peut être apprécié que 6 mois à un an après l’intervention : on observe, le plus souvent, une bonne correction de l’infiltration graisseuse et du relâchement de la peau.

Complications envisageables :

  • Un hématome peut nécessiter un geste d’évacuation. Les épanchements lymphatiques sont devenus rares, mais nécessitent d’être ponctionnés.
  • La survenue d’une infection peut nécessiter un traitement antibiotique et parfois un drainage chirurgical.
  • Une nécrose de la peau, rare et en général limitée, peut être responsable d’un retard de cicatrisation qui allonge les suites opératoires. Les nécroses importantes sont exceptionnelles.
  • Une diminution de la sensibilité de la peau de la cuisse ou du bras est très fréquente, mais elle se normalise le plus souvent sous 6 à 18 mois.
  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont la complication la plus grave et nécessitent des mesures préventives (bas de contention, lever précoce, traitement anticoagulant). Ils concernent essentiellement le lifting de la cuisse.
  • Des imperfections localisées peuvent être observées : cicatrice élargie ou adhérente. Elles sont souvent accessibles à une petite retouche sous anesthésie locale à partir du 12e mois postopératoire. Au niveau des cuisses, il peut être observé un abaissement vers le bas de la cicatrice, exposant au risque de traction sur la vulve.
  • Il est possible que les cicatrices aient une évolution défavorable avec la survenue de cicatrices hypertrophiques voire chéloïdes nécessitant des traitements locaux spécifiques.

Source : Dr Mathieu Piquet – Mise à jour le 15/03/17

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