Principe :

La lipoaspiration, également appelée liposuccion ou lipoplastie, se pratique après un amaigrissement pour supprimer des excès graisseux localisés difficiles à perdre. Elle permet de supprimer radicalement et définitivement ces surcharges de graisse localisées (ventre, hanches, culotte de cheval, cuisses, genoux).

Son principe est d’introduire, à partir de très petites incisions, des canules mousses, à bout arrondi, non tranchant, perforées à leur extrémité de plusieurs orifices. Ces canules seront connectées à un circuit fermé dans lequel sera créée une pression négative. C’est ainsi que sera possible l’aspiration harmonieuse et non traumatisante des cellules graisseuses en surnombre.

Projet thérapeutique :

u cours de votre première consultation pour une lipoaspiration, nous déterminerons les zones qui peuvent bénéficier de cette technique (ventre, hanches, culotte de cheval, face interne des cuisses, face interne des genoux…).

Il faut savoir avant tout que la lipoaspiration ou liposuccion n’est pas un traitement de l’obésité. En conséquence, elle est réservée aux zones localisées qui ne disparaissent pas malgré un régime alimentaire ou l’exercice physique. D’autre part, le résultat final de cette chirurgie esthétique de la silhouette est en grande partie dépendant de la qualité de la peau sus-jacente et de son potentiel de rétraction postopératoire.

L’opération de lipoplastie s’effectue le plus souvent sous anesthésie générale classique durant laquelle vous dormez complètement. Pour des zones très localisées (lipoaspiration cervicale ou péri-ombilicale), elle peut bénéficier d’une anesthésie locale simple. Elle dure entre 30 minutes et 3 heures selon la quantité de graisse à extraire ce qui conditionne la durée d’hospitalisation (ambulatoire ou 24 heures).

Les incisions sont courtes et discrètes. La graisse est aspirée à l’aide de canules mousses réalisant un réseau régulier de tunnels. On traite ainsi la graisse profonde puis la graisse superficielle. La quantité de graisse extraite est adaptée à la qualité de la peau sus-jacente, facteur clé de la qualité du résultat. En fin d’intervention, un pansement compressif par bandes élastiques est confectionné.

Lipoaspiration de la culotte de cheval et de la face interne des genouxLipoaspiration de la culotte de cheval et de la face interne des cuisses et des genouxLipoaspiration des hanches, de la culotte de cheval, de la face interne des cuisses et des genoux

Suites opératoires habituelles :

Le pansement compressif sera remplacé après 24 heures par un vêtement de contention élastique qui devra être porté, jour et nuit, pendant 4 semaines.

Les suites opératoires sont en général peu douloureuses, mais certaines zones sont plus sensibles que d’autres. Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) apparaissent au niveau des zones traitées. Les ecchymoses se résorbent en 10 à 20 jours.

Vous serez revu régulièrement en consultation afin de gérer les différentes étapes postopératoires. Le temps de récupération après lipoaspiration dépend directement de la quantité de graisse extraite. Un arrêt de travail de 15 jours est particulièrement recommandé ainsi qu’un arrêt des activités sportives d’un mois.

Il n’y a pas de modification nette de l’aspect au cours des 3 premières semaines du fait de l’œdème postopératoire. Le résultat commencera à apparaître au bout d’un mois et la peau se rétractera en 3 à 6 mois sur les nouveaux galbes. Le résultat esthétique définitif ne pourra être apprécié que 6 mois après l’intervention.

Lipoaspiration abdominale – vue de profilLipoaspiration abdominale – vue de face

Complications envisageables :

  • Les saignements sont rarement sérieux. Les hématomes et les épanchements lymphatiques sont exceptionnels, de même que les nécroses cutanées localisées.
  • L’infection qui pourrait être grave est prévenue par une antibiothérapie peropératoire.
  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire) sont la complication la plus grave et nécessitent des mesures préventives (bas de contention, lever précoce, traitement anticoagulant).
  • Des imperfections localisées peuvent être observées : insuffisance de correction, asymétrie résiduelle, irrégularités de surface. Elles sont souvent accessibles à une petite retouche sous anesthésie locale à partir du 6e mois postopératoire.

Source : Dr Mathieu Piquet – Mise à jour le 15/03/17

Actualité de la chirurgie esthétique vue par le Docteur Piquet