Principe :
Une nymphoplastie consiste à réduire les petites lèvres du sexe de la femme.
Lorsque les petites lèvres sont plus longues que les grandes lèvres (hypertrophie vulvaire) et débordent de celles-ci, ceci peut devenir particulièrement gênant.
Une intervention de chirurgie esthétique simple permet de réduire l’excès et redonne à la vulve son aspect esthétique.
Indication chirurgicale :
Le traitement chirurgical est envisagé en cas de gêne esthétique psychologiquement mal tolérée, en cas de dyspareunie (douleurs pendant les rapports sexuels) du fait de la rentrée des tissus, ou en cas d’inconfort lors de l’habillage ou la pratique d’un sport (vélo, équitation).
Intervention
L’opération de nymphoplastie s’effectue sous anesthésie générale classique durant laquelle vous dormez complètement. Elle dure entre 30 et 45 minutes et est réalisée en ambulatoire.
En position gynécologique, l’intervention réalise une exérèse en « V » de l’excès cutanéo-muqueux après une mise en tension de la petite lèvre. Une suture rigoureuse est réalisée à l’aide de fils lentement résorbables.
Suites opératoires habituelles :
Le pansement est une simple protection. Des soins locaux sont à réaliser 2 fois par jour et à chaque passage aux toilettes à l’aide d’antiseptiques pour éviter toute macération jusqu’à la chute des fils résorbables. Les douches sont autorisées dès le 3e jour mais pas les bains (1 mois). Les rapports sexuels ainsi que l’utilisation de tampons périodiques sont interdits pendant 6 semaines.
Les suites opératoires sont en général peu douloureuses (brûlures vulvaires), ne nécessitant que des antalgiques simples, même si la marche est gênante les premiers jours. Il est préférable de porter des vêtements légers et non serrés. Un gonflement (œdème) et des ecchymoses (bleus) de la vulve sont fréquemment observés.
Complications envisageables :
- Un hématome ou des saignements sont possibles.
- La survenue d’une infection est en général prévenue par une hygiène corporelle correcte.
- La désunion cicatricielle, partielle ou totale, est la complication principale. Elle est en rapport avec une macération locale. Elle allonge le temps de cicatrisation et nécessite souvent une réintervention pour faire une nouvelle suture.
- Un défaut de cicatrisation ou une cicatrice inesthétique sont possibles ainsi qu’une nécrose cutanée, en règle limitée et localisée.
- Des douleurs résiduelles et des dyspareunies, souvent transitoires, sont parfois observées. Elles s’atténuent souvent avec le temps.
- Il existe un risque théorique, rare et transitoire, de voir diminuer la sensibilité érogène de cette zone
Source : Dr Mathieu Piquet – Mise à jour le 15/03/17